Alcazar, enfin. Il avait traversé une bonne moitié du royaume pour venir en ces lieux. Là-bas, il était en retraite... les moines avaient accepté de le couvrir. Au détour d'un chemin, après ce si long voyage, il avait vu les fiers murs se levait dans la brume matinale. Son fier étalon, un pur-sang des lointaines terres d'Arabie, se cabra. En effet, son cavalier avait tiré trop brusquement...L'arrêt fut brutal, il voulait profiter de cette vision.
Quand il repartit, il fut vite à l'entrée du portail. Contrairement à plus d'un visiteur, il ne jeta pas un regard à la splendide architecture du lieu : il la connaissait.
Un homme se dirigea vers lui. Il ne descendit pas de sa monture, il ne fit pas tomber sa capuche. Il ne fit qu'écarter un pan de sa cape de voyage. Le garde découvrit alors une main, négligemment posée sur la poignée d'une dague bien particulière. Au côté de cette dague courbée, on trouvait deux couteaux. Soudain tendu, le portier jeta un coup d'oeil au visage du cavalier. Celui-ci, du moins la partie visible, était sévère et un sourire trop sûr aux lèvres, un sourire prétencieux et froid.
Au lieu de me regarder comme un imbécile, vas donc prévenir le sultan que je suis dans la place.